Dimanche 5 Avril 2009

déjà une semaine depuis la fin de la "Bucket regatta" avec son enchantement, et je n'ai pas écris une ligne depuis...

pourtant, y avait matière;

mon copain Hervé Laverdure m'a écris; après son tour du monde de routard accompagné de sa femme est ses trois enfants (bien différent des vacances club med au mois d'août ), il a écris un bouquin "5 barbares en chemin", au lieu de retrouver le poste de directeur d'usine qui l'attendait chez Beneteau.....moi, je dis juste "chapeau mon pote"

nous avons fait escale 2 jours dans la baie de grand'case à St Martin; outre la beauté de cette grande étendue de turquoise/sable blanc, nous avions à coeur de connaitre "les mardis de grand'case". Ca vaut le détour: la rue principale du village est barrée aux véhicules; investie par toutes sortes de camelots, commercialisant bibelots, articles artisanaux à base de plantes indigènes, et quantités de quolifichets parfaitement inutiles mais tellement charmants et rentrant parfaitement dans l'ambiance "chopping" (personnellement, je préfère l'ambiance "chopine"....), cette rue donc, devient un théâtre populaire où se mêlent indigènes jeunes et moins jeunes, voire carrément pas jeune du tout, commerçants et voyageurs, touristes et "métros" en villégiature.....le tout dans une ambiance de carnaval avec les "bandas", reine du carnaval et ses dauphines ondulantes et pailletées à souhaits....y font pas mieux au moulin rouge ( j'y suis jamais été, mais j'ai vu une photo....)

quoi d'autre? ah oui, nous avons retrouvé Fred et Yolanda l'hollandaise sur leur Dynamique 58; soirée mémorable! ça débute en faisant la connaissance de Gérard et Laurence; on papote, on refait le monde, la soirée s'avance, quand, tout à coup soudainement, avant le dessert, mettons vers un genre minuit, ça se gâte....quelqu'un dit:" tiens, l'annexe orange n'est plus là! ok, mais l'annexe orange, c'est le "newmatic'" rigiflex by Jeanneau, et c'est notre dinghy; ça veut dire qu'elle s'est encore fait la paire en loucedé.....à minuit, ça dégrise! Malou et mézigue sautons dans l'annexe à Gérard ( un kador ce Gégé, je vous raconterais....) et filons vent arrière en scrutant autour de nous dans le clair de lune.....rien, rien, encore rien, et pour finir, rien....je ne suis pas optimiste; Malou l'est, et Gérard est vigilant; la côte sous le vent est à une quinzaine de mètres et toujours point de rigiflex orange; Gérard décide de longer la grève vers notre gauche; pourquoi pas......et puis, après seulement quelques minutes d'équarquillement de z'yeux, super Gégé prononce de sa voix qu'à ce moment-là j'ai trouvée mélodieuse, les mots magiques:"elle est là, je la vois!", telle Bernadette Scoubidou reconnaissant la bistouquette du curé du village que soi-disant il l'avait perdu la digue la digue, mais je m'égare; elle était à 20 mètres des cailloux! ( rigiflex, pas Bernadette ); à 10 minutes près, elle se serait vautrée dans les cailloux, fracassant embase et hélice ( pas Bernadette bien sûr, je viens de vous le dire....); et, grâce à super Gégé, j'ai pu sauter ( pas Bernadette, ça suffit maintenant ) à bord et remettre en route notre bon petit bicylindre Yamaha, et rentrer à bord d'"Amaya" pour savourer la mousse au chocolat que Malou avait apportée, et l'incontournable verre de rhum destiné à nous remettre de nos émotions. C'est pas d'l'aventure ça? couchés à 2 heures du mat', relevés à 7h30 et pas un brin de jeux pour attaquer les travaux sur Cataf....

Car ici, point de chômage technique ni récession ni rien de ce genre; l'escale de Saint Martin est définitivement placée sous un signe besogneux. Au menu: modif des formes du roof avant de refaire le vitrage du carré totalement ruiné ( on ne voit plus rien au travers, et ça fuit comme femme qui pisse ); également au programme, la transformation de la timonerie textile en timonerie rigide, et la mise en place de tiroirs de rangement dans l'atelier; associés au remplacement du parc batteries, et, peut-être du guindeau ( on voudrait passer en chaine de 12).....nous avons ressorti du placard nos équipements de grouillots, envahi le carré de plaques de contreplaqué, de rouleaux de tissus de verre, plus un peu de fibre de carbone et d'outils, et "z'y va au lobou" comme on dit dans les banlieux brésiliennes.....comme ça, je fais le mec qui le prend cool, mais là, on n'est plus trop dans le festif. Pourtant, chaque après-midi, au moment de remiser la disqueuse et les pots de résine pour un repos bien mérité, il n'est pas bien tard, et le paysage autour de nous, composé d'une multitudes de canotes tirant tranquillement sur leur mouillage dans cette lumière chaude de fin d'après-midi et ce décor de cartes postales, est déjà une récompense.

vendredi sein: c'est un jour férié icite; pas pour nous; le roof coté tribord est presque terminé; il reste les strates de structure intérieure ( mettons, 3 heures de boulot) et la finition; pour le moment, l'étanchéité est faite avec une bâche polyane, car il y a plusieurs jours de délai pour obtenir nos vitrages, et, avec les congés de Pâques, ça nous met 4 jours dans la vue....par contre, le résultat est excellent: ça agrandit encore le carré, tout en lui donnant un surcroit d'intimité; je suis certain que, quand ce sera terminé, on s'en frottera les mains tous les matins ( et peut-être quelquefois le soir aussi); mais en attendant, y a matière à transpirer encore plusieurs jours avant de pouvoir reprendre le rythme indolent que nous avons maintenant érigé en mode de vie.